Un poème en tableau, 2004
Pour les 8 tableaux de cette page, c'est une petite histoire que je voulais raconter. Je présentais un concours dont le thème était " La
passion".
Dans un 1er temps, je voulais marquer une opposition entre les couleurs, pour symboliser les forces en contradiction ... La raison et le feu.
J'ai représenté une forme d'inconscient, tel un lieu austère et froid, composé d'une série d'alvéoles, des idées bien rangées à leur place, où tout est sous contrôle... essayant de
canaliser la passion qui sommeille déjà dans un coin.
Comme une ruche dans laquelle chaque chose est dans une case, des lieux plus sombres, plus inaccessibles, l'un plus dans des formes arrondies, l'autre plus anguleux, comme pour défier cette
forme rouge vif, dont on ne voit pas la limite.
L'esprit est parfois vaniteux, jusqu'à croire qu'il peut tout contrôler ... pas si sûr ... peut être justement pas elle ... Inexorablement, la rencontre des deux ne peut que mener à une légère
déchirure.
- 1 - "Je la voudrais parfois contrôlable", Huile, 50 X 50, 2004
- 2 - "Quand elle me
traverse le corps", Huile, 50 X 50, 2004
Au début, on ne se méfie pas. L'intruse incandescente se déverse, mais on pense pouvoir l'arrêter.
Toujours les deux parties en contradiction. Les sentinelles dans le fond, tentent de retenir l'immaîtrisable lave, progressant sans que l'on puisse arrêter sa trajectoire.
On ne la voit pas vraiment, mais on la devine s'échappant sur le coin droit. Au premier plan, d'autres formes plus claires, plus arrondies, qui semblent vouloir la protéger : La lutte
commence.
Mais le combat est inégal. Les uns se dressent droits et abrupts. L'autre est insaisissable et
brûlante.
- 3 - " Pour devenir
indomptable" , Huile, 50 X 50, 2004
Alors inévitablement, la passion que l’on a voulu réprimer, à qui l’on a supplié de se taire, que l’on a essayé d’endormir par de chimériques détours, celle-ci même que l’on a enfermé au plus
profond de ses retranchements, prend le pouvoir et une position que l’on ne peut plus ignorer.
Le sol se dérobe pour lui faire plus de place. L’orange est là pour bien marquer la
chaleur et pour laisser deviner l’explosion imminente.
Les formes se mettent à danser pour fêter ce nouvel avènement …
- 4 - " Quand elle me
dévore ",
Huile, 55 X 46, 2004
Le mélange du rouge et du bleu ne pouvait se traduire que par un violet pétillant. Une forme ailée semble s’élever pour dévorer celui qui a osé se mesurer à
elle.
- 5 - " Comment
faire ? ",
Huile, 50 X 50, 2004
Suit la confusion propre à l’état passionnel. Sans savoir quoi faire, ni comment contrôler cette force, on ne sait parfois plus qui l’on est soi
même.
6-" La raison dit
"Oui!", mais elle "Non" ! ",
Huile,50 X 50, 2004
Le trouble ne se contente plus d’être présent mentalement, mais se propage dans tout le corps. La raison, représentée par la sphère bleue dit « No ». Mais le corps adopte les courbes
d’un « Yes » en se consumant.
On pourrait croire à un feu de paille, mais que va-t-il se passer quand les flammes vont gagner la partie supérieure, proche de la forme ovoïde ?
La réponse est peut être à chercher du côté de la clé … proche du cœur.
- 7 - " Et je m'y
perds ... ", , Huile, 50 X 50, 2004
Le tourbillon, mélange de la raison qui laisse place à la passion. On a tout à gagner à lui ouvrir les bras pour succomber à cette couleur rouge qui contrôle maintenant
l’espace.
Et si tout commençait par une rose …
- 8 - " Car elle illumine ma vie ", , Huile, 55 X 46, 2004
De l’abstrait, on évolue vers des formes de plus en plus simples, quand l’évidence se
fait.
Il ne reste plus que des couleurs chaudes, le doute n’a plus sa place. On retrouve les couleurs de la passion, car les bleus froids et austères du début ont laissé
place au jaune réconfortant et douillet qu’apporte l’amour.
Car tout est facile quand c’est lui qui guide nos pas.